Obligation scolaire dès 5 ans: proposition de résolution
29-04-15
Au début du mois d’avril, Mathilde VANDORPE (cdH), Marie-Martine SCHYNS (cdH), et deux Députés du groupe PS ont déposé une proposition de résolution concernant l’obligation scolaire qui vise à favoriser la fréquentation de l’école maternelle. Le texte a été discuté ce mardi 28 avril en commission de l’éducation.
La proposition vise à systématiser la fréquentation des enfants à l’école maternelle. « Contrairement à d’autres propositions déposées, celle-ci est pragmatique et praticable » a déclaré Marie-Martine SCHYNS. La Flandre applique en effet un système semblable depuis plusieurs années.
La proposition de résolution vise d’abord à demander au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’inciter le niveau fédéral à modifier l’âge de l’obligation scolaire à 5 ans pour de facto rendre l’école maternelle obligatoire (actuellement, l’obligation scolaire est fixée à 6 ans). Ensuite, elle tend à demander au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles d’introduire lui-même une obligation de fréquentation minimum de l’école maternelle, sans pour autant modifier l’âge de l’obligation scolaire qui reste une matière fédérale.
Ainsi, à l’instar du système flamand, pour pouvoir s’inscrire en première primaire, l’élève devrait avoir été inscrit dans un établissement d'enseignement maternel, organisé ou subventionné par la Communauté française, par la Communauté flamande ou par la Communauté germanophone, au cours de l’année scolaire qui précède l’année civile où il a atteint l’âge de six ans et devrait avoir participé à un nombre minimum de demi-journées en maternelle. À défaut, les parents pourraient introduire une demande motivée de dérogation qui serait délivrée par le Ministre sur base d’un avis rendu par l’Administration.
Pour Marie-Martine SCHYNS, « l’école maternelle est nécessaire au développement de chacun. C’est une priorité de notre système éducatif rappelée dans la DPC ». L’enjeu de la scolarisation, dès les classes maternelles, c’est à la fois l’apprentissage du vivre-ensemble et l’intériorisation par l’enfant des codes de l’école, et en particulier de la langue de l’enseignement. Cet apprentissage concerne tous les enfants, et singulièrement ceux qui sont issus de milieux socioéconomiques défavorisés, qui connaissent ou ont connu un parcours migratoire, ou qui présentent des besoins spécifiques en matière d'éducation.