Goupe cdH
Parlement wallon
Communiqué de presse
Malaise exprimé par le réseau d’alphabétisation
« Lire et écrire »
Mathilde VANDORPE a interrogé la Ministre TILLIEUX sur un malaise exprimé par le réseau « Lire et écrire » ; celui du nombre croissant de contrôles sur les bénéficiaires de leurs formations.
« L’ASBL se plaint d’un nombre croissant de contrôles, de demandes d’attestations, émanant tant de l’Onem que du Forem ou des CPAS. Cela crée une surcharge administrative de moins en moins supportable », rapporte Mathilde VANDORPE. « De plus, ces formateurs dévoués, dont le travail implique un lien de confiance et de solidarité avec leurs apprenants, se sentent impliqués malgré eux dans un processus de stigmatisation et de culpabilisation de leur public fragilisé », ajoute-elle. La Députée a rappelé le travail remarquable réalisé par les formateurs de l’asbl dont le réseau compte huit régionales en Wallonie mais également que l’illétrisme touche 10 à 15 % des hommes et des femmes dans notre Région et à Bruxelles.
Mathilde VANDORPE a exposé un autre problème : celui de l’obligation de fréquenter les formations de l’ASBL. « On y voit de plus en plus de demandeurs d’emploi ou de bénéficiaires du revenu d’intégration, qui y sont envoyés par les services de l’emploi ou le CPAS. Souvent, c’est la seule menace de perdre leur allocation qui amène ces gens à fréquenter les cours d’alphabétisation. Cela ne fait que compliquer la tâche des formateurs! »
Dans ce contexte, le réseau a atteint son niveau de saturation, et plus d’un millier de places feraient défaut pour répondre à la demande. « Quelle est votre perception de ces différents problèmes ? Notre majorité s’est promis de mettre le paquet sur la formation pour lutter contre le chômage et l’exclusion. Le manque de places est donc préoccupant. Des moyens existent-ils pour le combler ? », s’interroge la Députée.
« Les régionales de « Lire et écrire » sont certes amenées à fournir aux services publics qui les subsidient des informations sur les bénéficiaires qu’elles accompagnent. Ces échanges d’infos ne visent pas nécessairement des objectifs de contrôle et de sanction mais surtout de suivi et d’accompagnement », rassure la Ministre qui précise néanmoins que les risques de sanctions existent bel et bien. « Quant au manque de places, il n’existe à ce jour aucune analyse permettant de l’objectiver. »
La Députée a bien entendu la perception de la Ministre TILLIEUX mais regrette néanmoins ne pas avoir eu son avis sur les « formateurs-gendarmes » et certains bénéficiaires envoyés à ces formations de peur de perdre leur allocation.
Contact Presse : Mathilde VANDORPE – 0475/80.61.05 - m.vandorpe@parlement-wallon.be